I'm a Typewriter

A partir de cette semaine, tous les dimanches je vous mettrais un texte que j'aurais écris la veille ou dans la semaine. Ce sera un defi lancé par Siyoute, ma meilleure amie. N'hésitez pas à donner votre avis, toutes les critiques constructives seront le bienvenu ! Surtout soyez indulgent, je n'avais que 45 minutes !

Défi n°1: Ecrire un texte à chute en 45 minutes, avec pour dernière phrase: "Bienvenu(e) chez toi/vous". Défi lancé par Siyoute.

Amnésique

Rouge. C'était la couleur que Nina détestait le plus. Surtout en ce moment.

Elle entra doucement dans la maison délabrée. La porte grinçait, on se croyait dans un film. Peut-être que la vie est un film, après tout. Mais aujourd'hui, c'était une histoire d'horreur. Les murs noirs de la pièce sombre étaient légèrement éclaircis par le filet de lumière venant de la porte que Nina venait de franchir. Elle avança doucement à travers cette salle. Elle avait beau la connaître par cœur quelques mois auparavant, elle y découvrait de nouvelles choses de jours en jours. Aujourd'hui, ce fût des tâches de sang sur la façade en béton. Nina ne risqua pas de regard au sol, elle avait un mauvais pré sentiment. Pas après pas, l'anxiété l'envahissait. Surtout quand son pied heurta un objet, qui valsa un peu plus dans la pièce. Nina n'avait pas d'autre choix que de regarder où elle allait. Elle baissa les yeux. Ça aurait pût être une simple pantoufle, ou un objet sans grande importance. Mais non, pas ici. Le flingue qu'elle avait failli piétiner était à quelques pas d'elle. Elle s'avança sans bruit et le prit. Elle ce surprit à trouver ce geste naturel. La jeune brune en vérifia le contenu. Plus qu'une balle. Cette démarche paraissait tellement automatique qu'elle en eut peur. Peur d'elle même et de ce qu'elle avait bien pût vivre auparavant. Sans ce courage qui se trouvait au fond d'elle, Nina aurait sûrement déjà prit les jambes à son cou. Mais elle avait des questions, et surtout des réponses à trouver.

En observant seulement le haut de la pièce, on aurait pût la trouver simplement sinistre. Mais en regardant ce qui jonchait le sol, l'adjectif « sinistre » n'était pas assez fort. « Sordide » peut-être, et encore. Il y avait des cadavres partout. Une dizaine. Un frisson parcourut la jeune fille. Que faisait-elle ici, au milieu de ces morts ?

Toujours le revolver en main, elle avança prudemment vers une porte qui accédait à une autre pièce de la maison. Mais un bruit se fît entendre derrière celle-ci. Nina recula machinalement, écrasant par inadvertance la main d'une des hommes raidit au sol. Il avait les lèvres bleutées, la peau pâle et un trou dans la tête, sans parler de ses yeux exorbités et de sa bave encore dégoulinante sur le menton.

« Charmant » pensa la jeune fille.

Les bruits de rapprochèrent. Nina pris son arme à deux mains, prête à tirer vers la porte. Elle tremblait. De peur ou de colère, elle n'en savait rien. Elle qui était juste venue pour connaître la vérité, elle se retrouvait avec un flingue en main. Elle s'était déjà imaginé plusieurs scénario sur son ancienne vie, mais pas celui-là.

La poignée vacilla. Elle plissa les yeux et serra son arme plus fort, comme par réflexe. La porte s'ouvrit, et un grand homme à la dégaine très imposante la franchit, s'arrêtant brusquement en apercevant la jeune fille. Son teint était devenu livide, et son regard trahissait sa peur.

« Écoute, j'vais t'expliquer ! Pose lentement ce flingue et...»

Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Elle ne le connaissait pas. Ce n'était pas Lui. Du moins, elle l'espérait, surtout quand le coup de feu partit. Nina n'avait pas bougé d'un pouce, même avec le recul de l'arme. L'homme, lui, allait moins bien. Après un petit cri, il tomba à la renverse en un grand bruit sourd.

Les souvenirs lui revinrent rapidement, tous d'un coup. Des flash-back. Le bruit de l'arme avait été le déclencheur. Des coups de feu, des crimes dont elle avait été la coupable. Et ce même homme, tirant dans sa direction. Elle cria, laissa sa propre arme au sol, et vît une lumière verte. La Mort. Non, ça, elle y avait échappé de justesse.

Nina passa lentement sa main sous son chemiser et effleura ses côtes. Elle sentait sa cicatrice sous ces doigts. Il ne l'avait pas loupé. Et elle non plus. Il l'avait rendu amnésique, elle l'avait rendu sans vie.

Un autre homme se glissa dans la pièce. Les mains tachées de sang, il s'avançait d'un pas sûr de lui vers la jeune fille, qui ne pointa pas son arme sur lui. Car c'était Lui, qu'elle voulait retrouver. C'était à Lui, qu'elle avait des questions. Mais elle n'en avait plus. Maintenant elle se souvenait de son passé, alors qu'il n'y a quelques heures elle ne savait même pas qui elle était.

Elle est Nina Holsson, fille de Godric Holsson, l'un des plus grands assassin au monde.

Il s'arrêta devant elle, posa sa main sur son épaule, tâchant son beau chemisier vert. Il ne prononça qu'une seule phrase.

- Bienvenue chez toi.

BlackMaya ©

Voici mes deux nouveaux bébés, achetés fraîchement ce matin !

En attendant de recevoir le dernier Percy Jackson, je vais me mettre à la lecture de "Le jeu de l'ange" écrit par l'espagnol Carlos Ruiz Zafon, tandis que je lirais "La Voleuse de livres" de Markus Zusak (dont je trouve la couverture magnifique) juste avant que le film sorte au cinéma.